Stones & Ashes
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 On ne se libère jamais de son passé. — PV TDO

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Patience E. Delaney
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Patience E. Delaney


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MessageSujet: On ne se libère jamais de son passé. — PV TDO   On ne se libère jamais de son passé. — PV TDO EmptyJeu 30 Avr - 22:10

Ma vie était quasiment parfaite. Pour la première fois depuis bien longtemps, je savais qu'il ne manquait qu'une chose pour que ma vie soit parfaite, et cela faisait tellement bien. J'avais vécu beaucoup de choses désagréables, troublantes, qui m'avaient souvent fait m'effondrer par terre; parfois même littéralement. Mais aujourd'hui, en deux mille quatorze, nous étions dans une démocratie parfaite, la ville de New York renaissait de ses cendres tel un phoenix, et j'avais fait de même. Même si Valery venait parfois me hanter dans certains des mes cauchemars, ceux-ci étaient de plus en rare. J'avais un petit ami, Adrian, avec qui je vivais; un meilleur ami, David, et dirigeais un des bars les plus populaires de New York. J'avais abandonné mon rêve de devenir avocate à la suite de l'effondrement de la dictature. J'avais une vision trop idéaliste de la justice pour être capable d'accepter l'injustice. Si la dictature m'avait appris quelque chose, c'était ça. Il n'y a pas de justice. Nobles sont ceux qui essaient de la faire, qui luttent pour elle, mais je n'en étais pas capable. Comme toujours, j'avais des idéaux trop élevé. Mais j'étais heureuse ainsi. Et j'allais être bien plus heureuse quand j'aurai avoué ma meilleure amie que je continuais de vivre à New York. Je ne savais pas précisément quand je lui avouerai, mais je m'étais fixée la fin de la semaine pour le faire. Ce n'était peut-être pas la meilleure chose que j'avais faite dans ma vie, mais je ne considérai pas de lui avoir caché d'avoir été une erreur. Elle me rappelait trop qui j'étais avant.

« Arrête de te torturer, et redresse toi. Je t'ai préparé ton petit-déjeuner. »

J'ouvrais les yeux, et tournais la tête vers mon amoureux. Il me connaissait extrêmement bien. Trop, peut-être. Je m'asseyais dans ce lit de drap bleus clairs, et lui souriais. Dieu que cet homme savait me rendre heureuse.

« A vos ordres, caporal. »

Il éclata de rire, et déposa le plateau à coté de moi, avant de déposer un tendre baiser sur les lèvres. Depuis qu'il vivait ici, c'est à dire un mois environ, il m'apportait le petit-déjeuner au lit chaque fois qu'il devait se lever plus tard que moi... et étant donné que j'étais propriétaire et gérante d'un bar, l'exception était plus que je me lève avant lui. Mais je lui rendais bien. Je prolongeais le baiser, et l'intensifiait, mais il se recula légèrement. Je fronçais les sourcils. Je savais très bien que ce n'était pas qu'il n'avait pas envie de moi, qu'il devait aller travailler; mais parfois, je regrettais que nous soyons désormais des adultes, et ne pouvions choisir de sécher les cours, et de partir loin de tout... En voyant ma tête, il sourit, s'en amusant. Je haussais les épaules, et morder dans mon toast à plein dent.

« A ce soir, Melle Delaney. On se rejoint à la maison. »

Il déposa un baiser sur mon front, et quitta la pièce, puis l'appartement. J'allumais la télé, et entamait mon jus d'orange, quand je me rappelais que nous étions sensés arriver à NY ce soir, et passer quelques jours chez December. Il savait que je lui cachais le fait que je sois ici, et pourquoi; et même si il désapprouvait le fait que je ne lui ai encore rien avoué, il m'aimait assez pour jouer le jeu. Il avait apparemment oublié notre fausse escapade, et je décidais de ne pas lui rappeler. J'irai voir ma meilleure amie pour le déjeuner, et lui avouerai tout. J'essaierais, en tout cas.

Il était midi quand je quittais l'appartement. J'avais fait les comptes du bar, et il faisait de plus en plus de bénéfices. D'ici quelques mois, je pourrai probablement en ouvrir un autre; ou l'agrandir. Je n'habitais, en réalité, qu'à deux cent mètres de December, et Désiré, son mari. Seule la cinquième avenue était habitable, et je ne sais pas par quel miracle nous ne nous étions pas encore croisées. Ceci dit, j'étais très prudente. Je marchais lentement vers son appartement, mais décidais de faire le tour du quartier avant de prendre mon courage à deux mains. Je passais rapidement son immeuble, et tournas dès que j'en eu l'occasion. Et, comme d'habitude, préférant regardant les voitures passées plutôt que le trottoir sur lequel je marchais, je rentrais dans quelqu'un. Je tournais la tête pour m'excuser, et je... je n'en croyais pas mes yeux. Tiffany Delfina Owens.

Nous avions un passé commun, et un des plus houleux. Lorsque j'étais arrivée à Winggles – un internat qui fut fermé avec la dictature -, elle m'avait tout de suite détestée, et je n'avais pas tardé à faire de même. Nous étions les populaires de cet internat, et de plus, elle n'appréciais pas la relation que je partageais avec Désiré. Puis, elle est partie, à la mort de son petit. Elle était dévastée, et même si nous ne pouvions pas nous voir en patûre, je ne pouvais que compatir. Nous avons fait nos vies chacune de notre coté, et elle est revenue. Je ne l'ai appris tout de suite, et pour cause. J'étais dans le coma, suite à un accident de voiture dont j'étais entièrement responsable. Pour être honnête, c'était même une tentative de suicide inconsciente; avec le recul, je n'ai aucun doute là-dessus. Tiffany, qui avait beaucoup changé entre temps, était la stagiaire psychologue qui avait du s'occuper de moi. Ni l'une ni l'autre n'en avions envie, mais grâce à ceci, nous sommes devenues amies. Jusqu'à ce qu'elle marie mon meilleur ami dont j'étais amoureuse sans le savoir. Nous nous sommes éloignées, et... nous ne nous sommes plus parlés depuis que Valery et moi avons partagé plus qu'un lit. A vrai dire, j'aurai aimé que ça reste le cas. C'était une période de ma vie que je préférais oublier. A vrai dire, toute période de ma vie dont avait fait partie Valery était une chose à oublier. Je n'en parlais jamais, et même Adrian ne savait rien de cette histoire. Et c'était très bien ainsi.

« Je... »

J'abandonnais, avant même d'avoir dit une phrase. J'aurai pu m'excuser, mais cela me semblait inutile. Elle devait probablement me détester, et serait capable de comprendre mon « je suis désolée » pour l'avoir bousculé, et non lui avoir brisé le coeur. Cela peut paraître incompréhensible, mais lorsque j'avais passé cette nuit avec Valery, c'était exactement comme si Tiffany n'existait pas. Son nom revenait dans mon esprit, mais je n'arrivais plus à mettre une réalité avec le mariage qu'elle partageait avec Valery. Cette nuit-là, il ne s'agissait plus que de Valery et moi. J'avais perdu une amie plus que chère à mes yeux ce soir-là, et pourtant... je ne regrettais rien, même après toutes ces années. Même après ce qu'il m'avait fait. Je l'observais, attendant qu'elle dise quelque chose. Tiffany avait toujours été du genre à affronter ces problèmes. Et même si elle était trop classe pour me donner littéralement un coup de poing, je ne doutais pas que ce qu'elle me dirait serait surement bien plus douloureux qu'un coup de poing.
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Tiffany Delfina Owens
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MessageSujet: Re: On ne se libère jamais de son passé. — PV TDO   On ne se libère jamais de son passé. — PV TDO EmptyLun 4 Mai - 13:26

    « Eh, attend.. On pourrait se revoir, non ? »
    Je ne me retournai même pas en entendant le ton suppliant de sa voix. Je me baissai délicatement pour attraper mon chemisier qui avait était jeté négligemment sur le sol, la nuit dernière. Lentement, j’enfilai mon vêtement et refermai les boutons un par un. Puis, j’avançai jusqu’au pas de la porte, où je me retournai vers le jeune homme, allongé sur un lit double, son corps caché par des draps de coton. Il était séduisant. Son visage d’ange cachait un véritable petit pervers qui cherchait une jeune femme pour assouvir ses fantasmes les plus fous. Il était jeune. Il n’avait pas plus de vingt ans et il pouvait déjà être fier d’avoir eu plus de vingt conquêtes sexuelles dans sa courte vie. Il en avait presque autant que moi, qui avait cinq ans de plus que lui. Mais il faut dire que je m’étais arrêté en « court de route. » L’arrivée de Lucas dans ma vie avait chamboulé mes envies de mordre n’importe quelle chair humaine. J’avais arrêté de sortir pour trouver des proies pendant trois ans. Puis, après la signature des papiers du divorce avec Valery, j’avais recommencé. Ce n’était pas une conséquence de l’ennui qui m’avait rongé à Los Angeles. C’était plutôt comme un besoin. J’avais besoin de me prouver que j’existais toujours, qu’on me regardait encore. Que l’on pouvait encore avoir envie de moi. Il faut dire que l’infidélité de mon mari ne m’avait pas vraiment aidé à me sentir mieux dans mon corps et dans ma tête. J’avais eu l’impression qu’il ne me désirait plus et que les autres étaient mieux que moi. Les autres ou plus particulièrement Patience. Mais je cessais de penser à la trahison de mon mari ainsi que d’une de mes amie dés que j’étais dans les bras d’un homme. En plus de me sentir réconforté, j’oubliais. Et ça me faisait un bien fou. Je passais une main dans mes longs cheveux bruns avant de répondre d’un ton calme mais ferme au garçon qui avait partagé le même lit que moi.
    « Regarde-moi bien, Jason..
    - C’est Lucas !
    - Peu importe ! Regarde-moi bien car c’est la dernière fois que tu me vois. Il n’est pas question que nous nous revoyons un jour. »
    Il semblait sur le point de protester mais il se ravisa et hocha la tête, comprenant qu’il n’avait pas d’autres choix que de me laisser partir. Appuyant sur la poignée de la porte, je me faufilai dans le couloir en prenant bien garde de ne pas faire trop de bruit. Il était encore tôt - sept heures et demie du matin - et il ne fallait pas que je réveille ceux qui dormaient dans cet hôtel minable. Je continuai de m’habiller dans l’ascenseur bruyant - c’en était presque raté pour ne pas réveiller les vieux de la chambre d’en face. J’étais sortie en boxer et en chemisier. Je n’avais pas eu peur de rencontrer quelqu’un, la plupart dormait et puis, ça n’aurait pas été la première personne à me voir à moitié nue. Ni la dernière. Je quittais l’hôtel sans jeter un regard au gardien aux paupières lourdes de sommeil. Il me fallait du café. Je quittais les quartiers les plus pauvres de New York en marchant rapidement - on ne sait jamais sur qui ou quoi on peut tomber ici. J’arrivais enfin dans le Queen, quartier un peu plus fréquentable que le Bronx. J’entrais dans un café, ancien Starbucks, et commandai un café bien frappé, que j’avalais rapidement, avant de repartir et de rejoindre mon hôtel, qui se trouvait à Manhattan même. Je respirais enfin. C’était comme si ce quartier était le seul où je me sentais bien. C’était dans cette avenue que Winggles s’était tenu, fier et glorieux. C’était ici que j’avais fait mes premiers pas en tant que New Yorkaises. Arrivée dans ma chambre bien plus luxueuse que celle que j’avais quitté, une heure plus tôt, je me déshabillai et me glissai dans un bain chaud.

    Il était midi et j’étais dehors, encore. Je ne supportais pas l’idée de rester dans ma chambre d’hôtel alors qu’un soleil rayonnant éclairait la ville. J’avais troqué mon jean contre un legging noir et mon chemisier contre une tunique blanche. Mes cheveux étaient relevés en une queue de cheval « décoiffée », comme aurait dit mon père. Je me baladais dans Manhattan, redécouvrant peu à peu les nouvelles beauté de la ville et quelques anciennes. Mais la ville avait tellement changé que je la reconnaissais à peine. Plus rien n’était comme avant. Nous avions, en quelque sorte, changé ensemble. On pouvait dire que le mal nous avait fait du bien. New York ressortait plus brillante, plus belle et plus forte grâce à la dictature, qui avait pour but de la détruire. Je sortais plus forte et je prenais plus garde aux gens qui m’entouraient grâce à mon divorce. Je m’étais reconstruite. Il y en a certainement qui ne seront ni heureux ni fiers de ce que je suis devenue, mais je me fiche complètement de leurs avis. Le plus important, c’est qu’aujourd’hui, je me sente bien dans ma peau. Je marchais tranquillement quand on me bouscula de plein fouet. J’étais prête à excuser la jeune fille quand elle posa son regard sur moi. Patience. Une envie soudaine d’éclater de rire me prit. Mais je me retins, et mon visage resta impassible contrairement à celui de mon ancienne amie, qui venait de se décomposer en quelques secondes. Apparemment, elle ne s’attendait pas à me voir ici. Apparemment, elle ne s’attendait pas à me voir ici. Normal. Je n’avais jamais eu l’intention de la prévenir de mon retour. Je préférais nettement la version « Surprise ! À moi de te gâcher la vie, maintenant ! » Elle marmonna quelque chose d’à peine compréhensible mais préféra le silence aux excuses, qui auraient été de circonstance. Mais Patience n’était pas du genre à s’excuser. Jamais je n’avais entendu un mot d’excuse après avoir couché avec mon mari. Certes, je lui aurai ri au nez mais l’intention aurait été là. Mais non. La jeune fille préférait fuir. Idiote. Elle me regarda, attendant que je daigne lui dire quelque chose. À quoi pensait-elle ? Que j’allais la prendre dans mes bras, fondre en larmes, lui dire que je lui ai tout pardonné il y a des années, et que je l’aime ? Mais bien sûr. Au lieu d’un moment pathétique comme celui-ci, je préférais feindre l’ignorance : Patience ? Non, je ne connais pas. Pourquoi ?

      « Excusez-moi, mademoiselle. »

    Mon ton calme et dégagé allait certainement la faire flancher. Et c’est ça qui était amusant. Je savais très bien que faire semblant de ne pas reconnaître la personne était l’affront le plus cruel qu’on pouvait offrir à quelqu’un. On a beau haïr une personne, on éprouve toujours quelque chose pour elle. Elle importe toujours pour nous, de quelque manière que ce soit. Mais ressentir de l’indifférence pour cette personne est bien plus horrible ; nous n’éprouvions rien pour elle et elle n’importe pas pour nous. Elle pourrait mourir sous nos yeux qu’on ne bougerait pas d’un pouce. C’est à quelques images près ce que je ressent pour Patience. Je tournai les talons et reprenait mon chemin sans jeter un dernier regard à Patience. Je sentais son regard me brûler le dos. « Allez, chérie, suis-moi, rattrape-moi. Tombe dans mes filets, je sais que tu en meurs d’envie. »




Dernière édition par Tiffany Delfina Owens le Lun 31 Aoû - 22:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On ne se libère jamais de son passé. — PV TDO   On ne se libère jamais de son passé. — PV TDO EmptyMer 6 Mai - 21:29

« Excusez-moi, mademoiselle. »

Mon visage restait impassible. A vrai dire, au moment où elle prononçait ces mots, les images de tout ce qui s'était passé me revenait en tête. La solitude. L'appel de Valery. L'inquiétude. La mort de sa mère. La dispute. La réconciliation. L'amour... Et surtout, la plus douloureuse dispute de ma vie. Je n'avais pas eu de nouvelles de Valery depuis le lendemain matin de la nuit où nous avions trompés Tiffany, et de cette dernière non plus, bien évidemment. J'aurai pu aller m'excuser, mais la vérité, c'est que je n'ai réalisé que je l'avais trahie que lorsque le visage de December eut, pendant une seconde, un air de désapprobation. Ce regard ne dura pas; j'étais trop anéantie pour que ma meilleure amie me fasse la morale, même si nous en avons parlé la suite. Je soupirais de sa réponse, et la vis continuer sa route. Par réflexe, je me tournais et la suivais du regard. J'aurai probablement du l'interpeller pour m'excuser, mais j'hésitais. A quoi bon s'excuser maintenant ? Cela faisait cinq ans maintenant... Mais ce qui me rendait hésitante, c'était que je n'avais pas d'excuses. Des explications, oui, mais pas d'excuses. Rien ne peut excuser le fait qu'on est trahie une amie pour un garçon, qui plus est lorsque c'est son mari. Je la regardais s'éloigner, et je n'avais qu'une envie... tourner les talons. C'est d'ailleurs ce que la Patience de 2009 aurait fait. Je n'avais même pas eu le courage de m'excuser au mariage de December, et Désiré quand nous avions pris sur nous pour ne pas gâcher l'un des plus beaux jours de la vie de December Sw... Walsh. Mais comment aurais)je pu lui expliquer que cette nuit-là, j'avais simplement oublié qu'elle existait, et que même après toutes ces années, je ne regrettais absolument pas cette nuit même si je l'avais perdue comme amie, et Désiré par la même occasion. Bon sang, je me rappelerais toujours la façon dont Désiré m'a parlé après qu'il ait appris que Valery et moi avions couché ensemble.

FLASHBACK

J'étais dans ma douche, lorsqu'on frappa à ma porte, d'une manière assez urgente, quelques jours à peine après la fin de la dictature. J'en étais encore à me morfondre du fait que Valery soit parti sans même me prévenir, m'adresser un seul mot, et, pour être tout à fait honnête, jusqu'à ce que je vois Désiré en ouvrant la porte, j'étais convaincue qu'il s'agissait de Valery, qui revenait me chercher. Je ne cachais pas ma déception en ouvrant la porte, et me dirigeai vers le salon sans lui adresser un mot. Et sans signe avant-coureur, une tornade traversa l'appartement. Du moins, c'est l'impression que j'ai eu.

« C'est comme ça que tu vas réagir si Tiffany vient te voir ?
- Tiffany ne viendra pas me voir; elle doit être avec Valery en ce moment-même.
- Ne fais pas l'imbécile, veux-tu. »

Je le regardais, sourcils froncés. Ne voyant pas vraiment où il voulait en venir. De plus, j'étais sincèrement convaincue que Valery était retourné avec Tiffany. Après tout, je n'avais pas de nouvelles, et il l'avait épousée. La nuit passé ensemble n'était probablement qu'une période de confusion dans ses sentiments suite au decès de sa mère.

« Oh, ce n'est pas la peine de faire celle qui comprend pas. Je sais ce qu'il s'est passé entre Valery, et toi.
- December n'aurait pas osé !
- Bien sûr que non. Valery s'en ait chargé. Je savais que tu pouvais être bornée, et bête parfois, mais une garce pareille ? Même dans tes pires instants, je ne t'aurai jamais imaginé ainsi. J'arrive pas à croire que j'ai pu être amoureux de toi. Qui sait ce que tu as été faire dans mon dos. Comment as-tu pu faire ça à Tiffany ? Elle s'est occupée de toi, et il me semble que vous étiez devenus amis. Ce n'était qu'un plan pour te venger c'est ç...
- Tais toi ! Tu n'as aucune idée de ce dont tu parles, Désiré. Et tu n'es personne pour me parler sur ce ton ! Faut-il que je te rappelle que les derniers nuits que nous avons passé ensemble, tu pensais à December, ma meilleure amie ? Je pense que tu ferais mieux de te taire à ce sujet.
- Mais je ne t'ai jamais trompé. Tu as détruit un mariage, Patience. Tu ne mérites pas l'amitié de December. Tout le malheur qu'il t'arrive... tu le mérites, Patience, tu le mérites.
- Dégage ! Sors de chez moi ! »

Il ne se fit pas prier, et au moment même où la porte claquait, je m'effondrais sur le sol.

/FLASHBACK

Au moment où elle allait atteindre le coin, je réalisais que c'était maintenant ou jamais. Je n'avais pas l'intention de revoir Tiffany de si tôt, et de toute manière je lui devais des explications. J'étais devenue assez mature pour comprendre qu'il y a certaines choses qui doivent être faites, même si c'est prendre le risque de tout ce qu'on a acquis.

« Tiffany, attends. »

Je la rejoignais d'un pas pressé. J'avais peur. Pire, j'étais terrorisée. J'allais devoir lui expliquer, à voix haute, ce qu'il s'était passé cette nuit-là, ou plutôt pour lui expliquer pourquoi j'avais ainsi... Le principal n'était pas qu'elle me pardonne; je n'avais même pas l'intention de lui demander. Mais elle avait le droit à la vérité. C'était le moins que je puisse faire. Je la rattrapais, et planta son regard noir dans le mien.

« Il me semble que je te dois une explication » Ma voix était calme, posée... Dieu merci, elle ne semblait pas ramener l'ancienne Patience. « Tout d'abord, sache que je ne te dis pas ça pour que tu me pardonnes, ou pour que l'on redevienne amie. J'ai parfaitement conscience que c'est impossible, et ça serait vraiment me moquer de toi que de te le demander, de toute façon. Mais je te dois la vérité, même si elle arrive avec cinq ans de retard. Aussi sordide que ça puisse paraître, tu n'existais pas pour moi cette nuit-là, Tiffany. Je ne doute pas que tu te souviens du moment où vous vous êtes mis ensemble. J'étais dans le coma, et quand je me suis réveillée, j'ai vraiment eu l'impression que tu m'avais volée une part de moi. Mais je n'ai rien dit, et je ne me suis certainement pas avoué une chose pareille. Mais ce soir-là, Va... » Je fermais les yeux un instant, et prenais une grande inspiration. « Valery était extrêmement malheureux, et.. eh bien, j'étais malheureuse depuis un moment. Nous nous sommes disputés, et les sentiments ont pris le dessus. Et... tu connais la suite. Mais je ne mens pas quand je dis que tu n'existais pas, que j'avais oublié; je ne t'aurai jamais fait ça. Sauf que je l'ai fais. Sache que... ce que nous avons partagés cette nuit-là était parfaitement sincère; de mon coté en tout cas. Et que ce n'était pas quelque chose comme ça... Je ne te l'ai jamais dit, mais je suis désolée, Tiffany. »

Je poussais un long soupir. Je lui avais dit tout ce que j'avais à lui dire; il n'y avait pas grand chose que je puisse ajouter; et je ne pensais de toute façon pas avoir une réponse relativement positive de sa part. Je m'attendais plutôt à me prendre sa main en plein visage d'une seconde à l'autre, ou une ribambelle de mot pas plus plaisant. Peu importait. Elle avait le droit de se venger, de me dire tout ce qu'elle voulait. Comme me l'avait dit Désiré cinq auparavant, je le méritais.
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